C’est un mal moderne … Etant sollicité de toute part, les adultes et aussi les enfants ont des problèmes d’attention.

Mais ceci n’est pas nouveau.
En effet, le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a toujours existé mais il n’a été décrit d’un point de vue médical qu’au début du XXe siècle. Et on le retrouve sous plusieurs appelations comme le syndrome de l’enfant hyperactif (première apparition dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders en 1968), ou le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (1980) , voir le trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention ou THADA (1987).

tdahQu’est ce qui se passe quand on est atteint par cette “maladie” ?
Tout simplement, les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) rencontrent généralement des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches quelque soient leur niveau de difficulté. Elles ont, en outre du mal à rester en place, à attendre leur tour et peuvent agir de manière impulsive.

Il n’est pas aisé de diagnostiquer avec certitude le trouble de déficit de l’attention car les symptômes décrits ci-dessus peuvent également être rencontrés dans d’autres maladies. Par ailleurs, aucun test neurologique ou psychologique ne permet de diagnostiquer avec certitude la maladie. D’autant que les causes sont diverses:
– génétique: comme beaucoup de maladies, l’hérédité peut expliquer que des patients soient atteints de trouble de déficit de l’attention,
– l’environnement: le tabac , l’alcool, certains pesticides notamment peuvent contribuer à l’apparition de la maladie,
– une lésion au cerveau: par exemple, un manque d’oxygénation à la naissance

S’il n’existe pas de réelle solution pour traiter efficacement le trouble de déficit de l’attention, on peut atténuer les effets du TDAH. Les psychoéducateurs recommandent principalement de créer un environnement plus favorable, notamment par la famille qui est le premier cercle qui peut agi sur la personne atteinte du mal.
La médication n’est pas très utilisée. Même s’il ne guérit pas le trouble et ne prévient pas sa persistance à l’âge adulte, le méthylphénidate, qui peut être prescrit, réduit les symptômes tant que la personne est en traitement. Ce stimulant augmente en fait l’activité de la dopamine dans le cerveau et apaise la personne, améliore la concentration et permet donc d’avoir des expériences positives.
Des dérivés de l’amphétamine peuvent également être utilisés, sur des personnes qui ne “réagissent” pas au premier médicament cité, comme également l’atomoxétine, un médicament non stimulant, souvent utilisé chez les enfants qui souffrent de tics.

Pour ne pas noircir le tableau du TDAH, soulignons que les personnes qui en sont atteintes sont souvent plus affectueuses, plus créatives et plus sportives.